Ministère du Bien Commun

Ce projet de recherche s'est avant tout développé grâce à l'application d'une démarche expérimentale. Nous avons tout d'abord commencé à étudier un bâtiment historique qui abritait des foules importantes d'individus : Les Thermes de Caracalla (Rome, Italie, 215 après J.C.). Il nous est rapidement apparu que les thermes étaient, dans la société Romaine, l'un des principaux lieux de l'exercice de la politique et de la citoyenneté. En effet, en leur sein, une égalité temporaire y était crée entre individus de toutes les classes sociales.

Nous avons ensuite cherché à développer différentes organisations spatiales des thermes, afin de voir si celles-ci pouvaient influencer les décisions politiques des citoyens.

Finalement, nous avons transposé un de ces modèles à notre époque contemporaine. Le Ministère du Bien Commun vient s'implanter sur la Place de la Bastille, à Paris, dans un contexte d'émergence de nouvelles formes de politiques et de citoyennetés, fondées sur le partage. La nature des différents programmes regroupés au sein du bâtiment lui permet de prétendre au titre de "Ministère du Bien Commun". C’est ainsi que l’on trouve dans ses programmes : une piscine (sport/santé), des ateliers partagés (formation, travail), une bibliothèque (culture/éducation), un jardin (sport/santé), une salle de restauration et même des chambres, réduites à leur stricte minimum nécessaire, la plupart des autres besoins étant couverts de manière partagée. Si l’accès à la place a été fermé aux véhicules qui passent désormais sous celle-ci, son caractère public et citoyen, de contestation et de revendication s’est exacerbé. Elle reste le lieu de revendication privilégié du peuple. Sous la place elle-même, se trouvent deux amphithéâtres dans lesquels tous les citoyens peuvent débattre de sujets aussi-bien politiques, que culturels.